►Sa couleur de peau :: Beige
► Sa couleur d'yeux :: Vert
► Couleur de cheveux :: Châtain
► Sa taille :: 1 mètre 79
► Sa corpulence :: Mince mais peu musclé
► Son odeur :: Probablement un mélange indéfinissable de diverses odeurs.
► Des traits particuliers :: Pas vraiment.  Zephyr n'est pas le genre de personne qui se démarque par son physique.  Il est, sur ce point, assez banal.

▶ La première impression que vous aurez de Zephyr sera certainement mauvaise.  Non pas qu'il soit méchant, mais il a tendance à se montrer assez... froid.
Oh, il fut une époque où il n'était pas comme cela, il y a longtemps.  C'était un garçon timide et peu doué pour la communication, mais doux et gentil.  Puis, il changea.  Il se renferma sur lui-même, n'accordant plus que difficilement sa confiance.
Il se sent seul et différent des autres, ayant dès lors pris la mauvaise habitude de juger très rapidement les gens.  Observant les moindres détails, une seconde pourra lui suffire à se faire une idée – très probablement faussée – de vous.  Et si vous n'entrez pas dans la très petite catégorie « acceptable », vous serez tout de suite considéré comme « déplaisant ».

Mais Zephyr n'a pas que des défauts, même si son comportement peut sembler assez antisocial.  Malgré ce qui a été dit, c'est un jeune homme bien élevé et poli.  A moins que l'on ne le pousse vraiment à bout, il tentera de ne pas se montrer particulièrement désagréable.  Il se contente la plupart du temps d'être froid et discret.  
Assez effacé, il n'attire pas vraiment l'attention.  Difficile de dire si c'est naturel chez lui ou si c'est volontaire...  Probablement un mélange des deux.  S'il avait envie d'aller vers les autres, il se démarquerait déjà bien plus facilement.  Mais connaissant son inaptitude à communiquer, il lui faudrait déjà du boulot avant de pouvoir être perçu comme charismatique.

Ce n'est pas grave.  Rester dans l'ombre lui convient.  Il a apprit à aimer le calme et, s'il ne parle pas excessivement, il pense beaucoup.  Souvent trop en fait.  Il est d'une grande prudence, réfléchissant toujours avant d'agir, ce qui le bloque souvent de ses décisions.  Il hésite, si souvent.  Comme il envie parfois ceux qui ne se posent pas de questions et foncent la tête la première.  Mais il ne l'admettra pas.  Il est bien trop fier pour avouer quelque chose comme ça.

Sous ses airs silencieux et perfectionniste, il aime prétendre être mature et supérieur.  Pourtant, au fond, il n'est encore qu'un gamin, capable de s'extasier devant des choses qui semblerait insignifiante aux yeux de n'importe qui d'autre.  Les imprévus le stressent énormément et il perd tout ses moyens quand il doit réagir rapidement.
Et, en permanence, il se cache derrière son masque de froideur pour mieux dissimuler ses peurs et ses hésitations.

▶ « Je suis né à Méanville, dans la région d'Unys, il y a dix-neuf ans.  
Ma mère y vivait depuis toujours.  Elle aimait cette ville qui lui semblait toujours en pleine agitation.  Entre le parc d'attractions, les terrains de sport, le Music-Hall ou même simplement l’arène, il paraissait effectivement impossible d'avoir un moment de calme.  Mais ma mère était le genre de femme qui aimait cela.  Toujours pressée et pourtant extrêmement coquette, elle courrait d'un bout à l'autre de la ville pour assister et participer à toutes les activités qui s'y faisaient.  Durant plusieurs années, d'ailleurs, ses pokémons prirent régulièrement part aux concours du Music-Hall et elle en gagna une certaine renommée – certes très faible par rapport à celles de bien d'autres mais qui la rendirent connue en ville.
Elle et mon père se rencontrèrent d'ailleurs à Méanville.  C'était un homme avide de découverte qui, venant du village de Rosyères, à Hoenn, avait entrepris de partir à l'aventure, à travers le monde.  Avec le seul but de « rencontrer le plus de gens possible et visiter des lieux incroyables », pour citer ce qu'il répète à chaque fois qu'il raconte l'histoire, il s'était élancé sur les routes avec, au départ, un seul pokémon – à savoir le vieux Grahyena de son père.  On en vient presque à se demander comment il a pu arriver si loin et comment, surtout, la pauvre bête n'a pas rendu l'âme après trois combats.

Bien sûr, lorsque mon père disait vouloir rencontrer de nombreuses personnes, il ne s'attendait quand même pas à rencontrer sa future épouse...  Son souhait fut porté à son paroxysme, certainement.
Rien, d'ailleurs, ne laissait présager que des gens aussi différents l'un de l'autre tomberaient amoureux.  Celui qui a dit que les contraires s'attiraient avait probablement raison.
Après leur rencontre, il gardèrent contact pendant le reste du voyage de mon père et, lorsqu'il eut terminé, il revint à Méanville, auprès de ma mère.  Ils finirent par se marier, me donner naissance, et caetera.  Rien de bien exceptionnel.  Ma mère arrêta les concours pour se consacrer à mon éducation qui, malgré tout, se résumait souvent à me traîner dans tous les coins de la ville pour me montrer les diverses choses qui avaient toujours fait battre son coeur.

Mais je ne me plains pas.  J'aimais cette ville.  Ses couleurs et ses lumières m'éblouissaient et me remplissaient d'émerveillement, même après de nombreuses années.  Personne, d'ailleurs ne douterait du fait que c'est ma mère qui m'a donné ce comportement...  
J'avais peu d'amis à l'école.  Une amie, en fait.  Quelques autres que l'on auraient pu considérer comme des camarades et... les autres.  Je n'étais pas le genre d'enfant qui parvenait facilement à aller vers les inconnus.  Mais ce n'était pas grave.  J'étais heureux comme cela.  
Heureux, jusqu'au jour où la dite amie.  Ma chère, meilleure amie, me laissa tomber.  Du jour au lendemain, elle cessa de s'intéresser à moi.  Comme si tous les souvenirs partagés ensemble n'avaient plus aucune valeur.  Le choc, pour moi qui la chérissait tant et avait une confiance absolue en elle, fut si fort que je me renfermai sur moi-même.  La tristesse causée par cet abandon me rendant encore moins apte à me lier aux autres, et me poussant à me méfier de tous ceux qui semblaient amicaux.  J'avais peur de me faire des amis.  peur de souffrir à nouveau.  « Nous sommes amis » ou « je t'aime » ne sont que de simples mots.  Quel crédit peut-on leur donner ?  Qui sait s'ils signifient même la même chose pour tous ?  Les gens utilisent les mots sans réfléchir.

Un an plus tard, environ – j'avais alors dix ans – mes parents décidèrent de déménager.  Mon père se languissait de sa ville natale et, promettant à ma mère qu'elle pourrait se rendre en ville sans trop de difficultés, cette dernière finit par accepter.  C'est ainsi que je découvris un tout autre endroit.  Le contraste fut fort, mais agréable.  Moi qui avait toujours vécu dans le bruit et les couleurs vives, j’atterrissais dans un lieu aux tons naturels, animés par les seuls bruits de la forêts et du vent dans les hautes herbes.  Je passai de longs moments à découvrir cet endroit, mon père me montrant les recoins que lui-même explorait étant enfant.

Si la ville pouvait être si magique et la compagne si majestueuse, alors, il devait y avoir de nombreux autres endroits, très différents de ceux que j'avais visités, qui devaient être, eux aussi, tout aussi magnifiques, pensais-je alors.  Et je décidai qu'un jour, je partirais en voyage pour les découvrir.
Je ne savais pas encore exactement ce que je ferais, mais je voulais voir plus.  Plus de paysages, plus de pokémons.  Je voulais remplir mes yeux de merveilles. »