Il était six heures du matin et comme à leur habitude les rayons du soleil vinrent me tirer de mon sommeil. C'était déjà l'heure de partir, mais heureusement j'avais déjà préparé mon sac. Remerciant la grand-mère qui se trouvait à côté de moi de tout ce qu'elle avait pu faire durant toutes ses années. Décidée, je me tournais vers mon nouveau futur d'un pas décidé sans avoir remarqué les quelques larmes qui perlaient sur ma joue. Direction le port, au bout d'une heure de marche, j'aperçu enfin la mer, c'était magnifique c'était comme une immense flaque d'eau salé. Mais comme tout ce qui est beau, il y a forcement un piège pour la protéger et fourbe comme elle était, l'eau aurais pu me bondir dessus pour m'attaquer. Il fallait que je reste vigilante et que je ne fasse surtout pas de geste brusque. Arriver à l'entrer du port un homme bien bâti me refoula sans me demander mon billet:
- "Oust, dégage de là sale mendiante il n'y a rien pour toi ici." *dit il en rigolant*
D'un grand coup sec je lui mis un coup dans le nez qui le fit perdre connaissance. Puis, je lui déposais mon billet composter sur le nez.
Une fois bien assise dans le bateau, j'ai eu des crises d'angoisse, j'avais beau regarder n'importe où, mon regard ne croisait que de l'eau. À gauche de l'eau, à droite de l'eau, et derrière une terre qui ne faisait que s'éloigner lui laissant gagner du terrain. Comme si ça ne suffisait pas il fallait en plus que ça tangue, ça n'arrête pas de remuer. Une nausée s'empara de moi et me voilà suspendu telle une bouée de sauvetage à moitié dans le vite sur la cale du bateau. Je ne tiendrais pas très longtemps comme ça, au bout d'une vingtaine de minutes j'ai perdu connaissance, pour me réveiller sur un banc. J'étais donc arrivé à Noann dans la petite ville de Bourg-Eboise.
Il y avait un gamin bizarre qui faisait sentir sa lettre à tout le monde, puis il m'interpela et me mit sa lettre sous le nez :
-« Y avait-t-il sur le bateau une certaine Ruby Bellevue ? Elle doit être facile à reconnaître. Une fille qui pue le chien mouillé. Comme cette lettre. »
-"Ruby c'est moi et je suis loin de sentir le chien mouiller pour commencer"
Mais qu'est ce qu'il a ce gamin il veut que je le frappe.
Je l'attrape par le col et le soulève:
-"En voila une drole de facon de s'adresser a une dame".